De la réalité rejoindre le rêvé, l’imaginé…
La peinture de Balthazar s’inscrit dans un processus de création sur toile mêlant plusieurs médiums : peintures, photographies, écritures gravées.
Les écritures, composées de mots, de dates, de lieux évoquent les sentiments traversés. Ses toiles parlent de mémoire, de moments heureux, de souvenirs d’enfance et de voyages. Son travail de peintre a une forme de classicisme auquel elle tient, autant dans le traitement que dans l’approche.
Il y a différents temps qui se mêlent, s’assemblent, et tout autant de couches qui se superposent.
La photographie est une part importante de son travail. Photographier lui sert à acter le souvenir. Elle utilise l’objectif en tant que peintre : l’image qu’elle saisit lors de la prise de vue est déjà une partie intégrée à la toile. Elle condense la réalité et l’imaginaire, le présent immédiat déjà si vite dépassé…
Balthazar questionne les systèmes de communication invisibles induits par la technologie, l’accumulation des images et l’effacement de leur support matériel. Elle parle de nostalgie, de traces, de souvenirs réels et incertains. Elle construit des espaces de supposition, de divagation, d’égarement géographique et temporel : le territoire de nos mémoires comme un paysage imaginaire…